Movement Matters #7 – Emmanual Singa
Emmanuel Singa est le coordinateur de la toute nouvelle association nationale du MDPC en République centrafricaine (RCA). Emmanuel Singa travaille sur les questions d’engagement communautaire et de mobilisation sociale qui permettent à la communauté de prendre des initiatives locales pour le développement tout en s’appuyant sur les ressources locales disponibles. Dans l’article de ce mois-ci, Emmanuel nous présente sa vision du MDPC-RCA et sa conception du développement communautaire.
Emmanuel Singa is the coordinator of MCLD’s newest National Association in the Central African Republic (RCA). Emmanuel Singa works on issues of community engagement and social mobilization that enable the community to take local initiatives for development while building on available local resources. In this month’s article, Emmanuel unpacks his vision for MCLD-RCA and his conception of community-led development.
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Sera Bulbul: Pouvez-vous nous donner quelques informations sur votre parcours, comment vous en êtes arrivé là ?
Emmanuel Singa: Je travaille sur les questions d’engagement communautaire et de mobilisation sociale qui peuvent permettre à la communauté de prendre des initiatives locales pour se développer tout en s’appuyant sur les ressources locales disponibles. Je travaille également pour engager les jeunes et les femmes dans le renforcement des capacités au niveau communautaire. Les questions de la paix et de la sécurité sont un impératif surtout dans la gouvernance démocratique du secteur de la sécurité qui vise avant tout à donner aux communautés un espace pour exprimer leurs points de vue sur les questions de paix, sécurité, et de développement au niveau communautaire. Dans ce sens, Je suis un facilitateur des échanges intergénérationnels et de dialogue au sein de la communauté afin de recréer le tissu social et les liens brisés à la suite de conflits communautaire, aussi je fais l’accompagnement des organisations de la jeunesse, des femmes et de la société civile pour la mise en œuvre de leurs projets au niveau communautaire. Je conduis des recherches spécifique sur les questions de la Paix, Sécurité et le développement.
Je coordonne toutes les activités liées à la mise en œuvre des projets, des programmes et le plan d’action annuel et stratégique au sein de l’organisation SOS CIVISME j’ai également mandat de veiller à la stricte application des textes statutaires et de base régissant le fonctionnement de l’organisation j’assure la communication interne entre les membres et externe avec les partenaires, je valide l’adhésion de l’organisation dans les réseaux Internationales, j’assure l’ordonnance des dépenses.
Je suis arrivé a ce stade grace à mon engagement et la volonté d’avoir une capacité de resilience afin de continuer meme si la situation ou le contexte est compliqué à travers les crises à repetition que notre pays a connu.
Mes expériences comprennent : Fondateur du Community Led Developpment en République Centrafricaine MDPC-RCA, Chercheur associé au Centre pour la Recherche et d’Information sur le Désarmement et la Sécurité(CRIDS) et Point focal de (CRIDS) en Centrafrique, Coordonnateur National de SOS CIVISME Centrafrique, Country Director de Global Peace Chain CAR, Membre du Groupe de plaidoyer pour les Jeunes auprès de l’Union Africaine (AYAT-UNOY), Membre du Pool des Experts de l’Union Africaine sur la paix et la sécurité, Consultant indépendant.
SB: Qu’est-ce qui vous inspire ? De quoi êtes-vous le plus fier ?
Emmanuel Singa: L’engagement des jeunes et des femmes pour des initiatives communautaire est un atout capital dans le processus de developpement d’un pays et surtout les pays qui ont des faibles revenus qui n’ont pas acces a des services sociaux de base adequat,ces initiatives communautaire peuvent contribuer enormement dans le cycle de developpement d’un pays cette inspiration varie egalement selon les contextes d’un pays à un autres, dans les contextes conflictuelles les initiatives des femmes et des jeunes peuvent contribuer à la restauration de la paix,resoudre les conflits à la base,autonomiser les femmes et les jeunes qui n’ont pas eu des cursus educatifs complet à travers les activités generatrices de revenus qui seront developpés.
Ma plus grande fierté est ma contribution dans le renforcement des capacités des initiatives portée par les organisation de la société civile dirigée par les femmes et les jeunes de mon pays à travers les formations,l’accompagnement dans la mise en oeuvre de leurs differents projets,leurs inculquer les notions de reseautage enfin le plaidoyer afin d’amplifier leurs voix au niveau local,national,continental et international.
SB: Comment avez-vous connu le MDPC et qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le Mouvement ?
Emmanuel Singa: J’ai connu le mouvement à travers mes recherches sur Internet. J’ai rejoins le Mouvement parceque les differentes visions portée par le Mouvement cadre a mes objectifs personnelles surtout la durabilité qui est un point majeur dans tous ce que nous faisons dans notre vie quotidien.
SB: Le Mouvement a-t-il changé votre compréhension du développement piloté par la communauté ?
Emmanuel Singa: Oui. A travers la promotion des activités portée par nos communautés elles sont vraiment à l’epicentre de nos actions et cela favorise des proximités pour tous nos initiatives.
SB: Quelle est votre vision pour le MDPC République Centrafricaine ?
Emmanuel Singa: Ma vision est de:
- Promouvoir l’ensemble des objectifs portée par le Mouvement au niveau de mon pays afin de creer plus d’espace pour les initiavives portee par nos communautés qui reussissent et que ces initiatives soient capitalisé
- Mobiliser les ressources pour developper les activités axée sur les communautés
- Developper des actions de plaidoyer afin d’amplifier la voix de nos communautés à travers le MDPC Republique Centrafricaine
SB: Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui ne connaît pas le développement piloté par la communauté ?
Emmanuel Singa: Je dirai à la personne de definir une communauté si la personne me donne une bonne reponse je lui dirai tous simplement que la gestion de notre vie quotidien est basé sur les principes et tous ce que nous faisons doivent etre perenne
C’est pourquoi l’engagement de tous doivent changer la vision et la maniere de voir les choses au sein de notre communautés.
SB: Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le contexte et l’histoire de RCA ?
Emmanuel Singa: La République Centrafricaine a été longtemps caractérisée par un déferlement de violences sporadiques sur fond de désintégration de l’État, de l’économie et de profonds clivages inter ethniques. La plus récente vague de violence survenue en 2013 a conduit à la fragmentation du tissu sociale. La réinstauration de l’ordre constitutionnel en 2016 a permis au gouvernement d’élaborer un plan national de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA). Ainsi, la promotion de la Résolution 1325(Agenda, femmes, paix et sécurité) et la Résolution 2250(Agenda jeunesse paix et sécurité) par les organisations des femmes et des jeunes pourraient contribuer à améliorer les conflits identitaires, communautaires et socio-économiques de nature structurelle, qui minent les jeunes garçons et filles du pays et les empêchent d’assurer leur plein épanouissement. Selon le RGPH (2013), trois Centrafricains sur dix sont âgés de 10-24 ans. Cette population est très fortement touchée par le chômage avec un taux estimé à 87%, ce qui représente « un véritable fléau social ». Un rapport de l’UNFPA souligne que les jeunes filles, femmes et garçons ont souvent des comportements à risque tel que, les rapports sexuels non protégés, la consommation d’alcool ou de drogue et sont aussi des proies faciles pour l’enrôlement dans les groupes armés ou les milices.
Vis à vis de tous ces problèmes que notre pays la République Centrafricaine est confronté l’objectif défini par l’Association National du Mouvement Piloté par les communautés MCLD-RCA est de fournir à la communauté une compréhension de développement communautaire basée sur une approche de participation communautaire et d’inclusion. Ce processus vise à fournir à la communauté des appuis afin de leur permettre de disposer des outils nécessaires qui leur permettront de prendre les initiatives communautaire autonome et pérenne tant à travers les projets mis en place au niveau communautaire ainsi que leurs engagement pour la durabilité de ces initiatives. Il permet également d’identifier les menaces et mettre en valeur des mécanismes communautaires visant à réduire les niveaux actuels de la violence armée ainsi qu’à les prévenir et booster les activités sur la paix et la sécurité gage du développement.
En outre, le processus de la création de l’association national permet à la communauté à s’approprier de leurs problèmes et proposer des solutions afin de maintenir l’équilibre du pouvoir local et de fournir la sureté individuelle et collective. Enfin, l’espace qu’offrira vise à créer un mécanisme de redevabilité entre les organisations de la société civile de la République Centrafricaine et les communautés.
Il serait très utile pour l’Association National du MCLD-RCA de renforcer la capacité des organisations de la société civile sur divers thématiques afin de résoudre les défis communautaire structurelle et d’adapter nos projets et programmes en fonction du contexte de notre pays la République Centrafricaine et pour la région de l’Afrique Central.
English Translation:
Sera Bulbul: Can you give us some background information on how you got here?
Emmanuel Singa: I work on issues of community engagement and social mobilization that can enable the community to take local initiatives for development while building on available local resources. I also work to engage youth and women in capacity building at the community level. Issues of peace and security are imperative, especially in the democratic governance of the security sector which aims primarily to give communities a space to express their views on issues of peace, security, and development at the community level. In this sense, I am a facilitator of intergenerational exchanges and dialogue within the community in order to recreate the social fabric and the links broken as a result of community conflicts. I also accompany youth, women and civil society organizations in the implementation of their projects at the community level.
I coordinate all activities related to the implementation of projects, programs and the annual and strategic action plan within the organization SOS CIVISME I also have a mandate to ensure the strict application of the statutory and basic texts governing the functioning of the organization I ensure internal communication between members and external with partners, I validate the membership of the organization in international networks, I ensure the order of expenditure.
I conduct specific research on issues of peace, security and development.
I arrived at this stage thanks to my commitment and the will to have a capacity of resilience in order to continue even if the situation or the context is complicated through the repeated crises that our country has known.
My experiences include: Founder of MCLD in the Central African Republic (MCLD-RCA), Associate Researcher at the Center for Research and Information on Disarmament and Security (CRIDS) and CRIDS Focal Point in the Central African Republic, National Coordinator of SOS CIVISME Centrafrique, Country Director of Global Peace Chain CAR, Member of the African Union Youth Advocacy Group (AYAT-UNOY), Member of the African Union Expert Pool on Peace and Security, Independent Consultant.
SB: What inspires you? What are you most proud of?
Emmanuel Singa: The engagement of youth and women in community-based initiatives is a critical asset in the development process of a country, especially in low-income countries that lack access to adequate basic social services. These community-based initiatives can contribute enormously to a country’s development cycle, In conflict situations, women and youth initiatives can contribute to the restoration of peace, resolve conflicts at the grassroots level, and empower women and youth who have not had a full education through income-generating activities that are developed.
My greatest pride is my contribution to building the capacity of initiatives carried by civil society organizations led by women and youth in my country through trainings, accompaniment in the implementation of their different projects, inculcating them with the notions of networking and finally advocacy in order to amplify their voices at the local, national, continental and international levels.
SB: How did you hear about MCLD and what made you decide to join the movement?
Emmanuel Singa: I got to know the movement through my research on the Internet. I joined the Movement because the different visions carried by the Movement fit my personal goals, especially sustainability which is a major point in all that we do in our daily life.
SB: Has the Movement changed your understanding of community-led development?
Emmanuel Singa: Yes, through the promotion of activities carried out by our communities, they are really at the center of our actions and this favors the proximity of all our initiatives.
SB: What is your vision for the MDPC Central African Republic?
Emmanuel Singa: My vision is:
- To promote all the objectives of the Movement at the level of my country in order to create more space for the initiatives carried by our communities that succeed and that these initiatives are capitalized
- Mobilize resources to develop community-based activities
- Develop advocacy actions to amplify the voice of our communities through the MCLD Central African Republic
SB: What advice would you give to someone who does not know about community-led development?
Emmanuel Singa: I would tell the person to define a community if the person gives me a good answer I would simply tell him that the management of our daily life is based on principles and everything we do must be sustainable.
That’s why the commitment of all of us must change the vision and the way of seeing things in our community.
SB: Can you share a bit about the Central African Republic’s history?
Emmanuel Singa: The Central African Republic has long been characterized by sporadic violence against a backdrop of state and economic disintegration and deep inter-ethnic divisions. The most recent wave of violence in 2013 led to the fragmentation of the social fabric. The reinstatement of the constitutional order in 2016 allowed the government to develop a national recovery and peacebuilding plan (RCPCA). Thus, the promotion of Resolution 1325 (Agenda, Women, Peace and Security) and Resolution 2250 (Youth, Peace and Security Agenda) by women’s and youth organizations could contribute to improving identity, community and socio-economic conflicts of a structural nature, which undermine the country’s young boys and girls and prevent them from ensuring their full development. According to the RGPH (2013), three out of ten Central Africans are aged 10-24. This population is heavily affected by unemployment, with an estimated rate of 87%, which represents “a real social scourge. A UNFPA report highlights that young girls, women and boys often engage in risky behavior such as unprotected sex, alcohol and drug use, and are also easy prey for recruitment into armed groups or militias.
In view of all these problems that our country, the Central African Republic, is facing, the objective defined by the National Association of the Community Driven Movement MCLD-RCA is to provide the community with an understanding of community development based on a community participation and inclusion approach. This process aims to provide the community with the supports to enable them to have the necessary tools to take autonomous and sustainable community initiatives both through the projects put in place at the community level as well as their commitment to the sustainability of these initiatives. It also allows for the identification of threats and the development of community-based mechanisms to reduce current levels of armed violence, as well as to prevent them and boost activities on peace and security as a guarantee for development.
In addition, the process of creating the national association allows the community to take ownership of their problems and propose solutions in order to maintain the local power balance and provide individual and collective security. Finally, the space it will provide aims to create a mechanism of accountability between civil society organizations in the Central African Republic and the communities.
It would be very useful for the National Association of the MCLD-RCA to strengthen the capacity of civil society organizations on various themes in order to solve structural community challenges and to adapt our projects and programs to the context of our country, the Central African Republic, and the Central African region.