ONG AIL Women gather around a table

Essi Mansan Séna Chakpla – ONG AIL

Movement Matters #9

Essi Mansan Séna Chakpla s’inspire des personnes avec lesquelles elle a la possibilité de travailler – en particulier les jeunes et les femmes. Dans la chronique Movement Matters de ce mois-ci, Essi partage la sagesse de ses 21 années d’expérience d’expérience de travail sur le développement piloté par la communauté au Togo et nous en dit plus sur le travail de l’ONG AIL.

Essi Mansan Séna Chakpla draws inspiration from the people she has the opportunity to work with – especially young people and women. In this month’s Movement Matters column, Essi shares the wisdom of her 21 years of experience working on community-driven development in Togo and tells us more about the work of ONG AIL. Scroll down to read the article in English. 

Sera Bulbul (SB): Pouvez-vous nous donner quelques informations sur votre parcours, comment vous en êtes arrivé là ? 

Essi Mansan Séna Chakpla: Depuis 2002, je travaille dans le développement humain et social à travers l’ONG AIL, avec une formation en secrétariat bureautique, gestion administrative et financière. J’ai également été formée dans plusieurs domaines d’activités génératrices de revenus (AGR) afin de soutenir les jeunes, en particulier les femmes, dans leur processus d’autosuffisance et de développement personnel. J’ai également travaillé avec la mairie de Kpalimé sur des projets ADJKB-ABK et d’autres projets de développement avec des organisations de développement. En 2006, j’ai ouvert un centre de formation professionnelle en secrétariat informatique et maintenance réseau et j’ai formé 22 jeunes filles et 4 jeunes garçons, avant de fermer le centre en 2015. J’ai aussi travaillé avec des associations de personnes handicapées pour soutenir leurs projets destinés aux femmes handicapées, visant à promouvoir l’inclusion et le développement durable. Aujourd’hui, j’ai 21 ans d’expérience dans le domaine du développement local, de la gestion de PMI/PME, de l’orientation scolaire et professionnelle, des droits de la femme et des discussions communautaires. J’ai également ouvert deux centres de formation professionnels, le Centre Incubateur pour la Promotion de l’Entrepreneuriat (CIPE) qui accueille des jeunes filles déscolarisées et des jeunes filles et garçons pour leur insertion socioprofessionnelle.

SB: Qu’est-ce qui vous inspire ? 

Essi: Ce qui m’inspire le plus c’est la possibilité de pouvoir aider et soutenir les jeunes, en particulier les femmes, à travers des formations et des projets de développement. Je suis très heureuse d’avoir pu ouvrir des centres de formation professionnels pour aider les jeunes à acquérir des compétences et à s’intégrer dans la société. Je suis également très fier d’avoir contribué à promouvoir l’inclusion des personnes handicapées et des droits de la femme.

SB: Quelle est la situation des femmes au Togo ? 

Essi: Au Togo, les femmes constituent 53,7% des actifs contre 46,3% pour les hommes. Elles sont majoritaires dans le secteur informel (54%) surtout dans le commerce et représentent 53,46% de la population active du secteur agricole. La représentation au niveau administrative, politique et leadership d’opinion est très bas à cause du manque de confiance en soi, la non compréhension de ses droits et l’instabilité financière.

SB: Quel type de travail fait l’ONG AIL pour soutenir les droits des femmes ?

Essi: L’ONG AIL pour soutenir les droits des femmes au Togo organise des séances de sensibilistions, des formations et des ateliers sur les droits des femmes, en promouvant l’égalité des genres et en soutenant des initiatives visant à améliorer le statut socio-économique des femmes. L’ONG AILsoutient également le développement des compétences et des connaissances des femmes à travers des programmes de formation et des projets de développement communautaire; aussi nous organisons des événements et des campagnes de sensibilisation pour promouvoir l’égalité des genres et les droits des femmes.

SB: Quelles sont les valeurs fondamentales de l’ONG AIL ?

Essi: Les valeurs fondamentales de l’ONG AIL sont : le respect, la justice, l’égalité, la solidarité, le partage, la tolérance, l’autonomisation des femmes et le développement durable. 

L’ONG s’efforce de promouvoir l’inclusion, le bien-être et le développement de tous les membres de la communauté, en particulier des femmes. L’ONG s’engage également à travailler avec les autres organisations pour atteindre ses objectifs et à promouvoir la coopération et la collaboration nationales et internationales.

SB: L’ONG AIL est-elle confrontée à des difficultés dans la mise en œuvre de son travail ? Si oui, pourriez-vous m’en dire plus à ce sujet ?

Essi: Oui, l’ONG AIL fait face à de nombreuses difficultés dans la mise en œuvre de son travail. Les principales difficultés sont liées à la faible disponibilité des ressources financières et matérielles pour soutenir ses projets et programmes. L’ONG également fait face à un manque de personnel qualifié pour cela à des difficultés d’accès à des informations et des données fiables sur le terrain. Enfin, l’ONG fait également face à des obstacles liés à la culture et aux préjugés qui limitent le progrès des femmes et les empêchent d’accéder à des services et à des opportunités pour leurs développement intégrale et personnel.

SB: Lorsque vous réfléchissez à votre vie et à votre travail, de quoi êtes-vous le plus fier ?

Essi: Je suis très fier de mon travail et de ma contribution au développement durable et à l’autonomisation des femmes au Togo et plus précisement des groupes cibles avec lesquels je travaille. Je suis également très fier d’avoir pu former et soutenir des jeunes pour qu’ils puissent acquérir des compétences et s’insérer dans la société. Enfin, je suis très fier de ma contribution à la promotion des droits des femmes et à la lutte contre les préjugés et la discrimination.

SB: Comment avez-vous connu le MDPC et qu’est-ce qui vous a poussé à rejoindre le Mouvement ? 

Essi: J’ai connu le MDPC grâce à une structure basée au Bénin qui est membre du chapitre béninois depuis 2018. Ce qui m’a poussé à rejoindre le Mouvement est que j’ai vu une opportunité de mieux comprendre le concept du développement piloté par la communauté, qui est le pilier du développement durable, et d’acquérir des compétences supplémentaires pour mieux contribuer au développement de ma communauté.

SB: Le Mouvement a-t-il changé votre compréhension du développement piloté par la communauté ? 

Essi: Oui, le Mouvement m’a aidé à mieux comprendre le développement piloté par la communauté et à en apprécier la valeur. Le Mouvement m’a donné l’occasion d’expérimenter les principes de base du développement piloté par la communauté et de voir comment ils peuvent être appliqués pour le bien-être des communautés locales et des personnes vulnérables. Le Mouvement m’a également aidé à voir comment le développement piloté par la communauté peut être un moyen efficace de promouvoir l’égalité des genres et de protéger les droits des femmes.

SB: Que peut faire le MDPC pour mieux promouvoir les droits des femmes ?

Essi: Le MDPC peut organiser des formations et des ateliers ses membres, responsables des organisation eouvrant dans le domaine des droits les femmes sur les droits des femmes. Peut également soutenir techniquement et financièrement des initiatives et des projets de développement communautaire visant à améliorer le statut socio-économique des femmes et peut s’associer à des organisations internationales et des PTF pour promouvoir l’égalité des genres et les droits des femmes.

Le MDPC peut aussi promouvoir les droits des femmes en sensibilisant les communautés locales sur la nécessité de respecter et de protéger les droits des femmes.

SB: Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui ne connaît pas le développement piloté par la communauté ?

Essi: Mon conseil serait de commencer par apprendre les principes de base du développement piloté par la communauté. Il est important de comprendre que le développement piloté par la communauté est une approche holistique qui reconnaît le rôle et la contribution des communautés locales et des acteurs locaux dans le développement durable. Il est également important de comprendre que le développement piloté par la communauté repose sur une approche participative et inclusive qui respecte et protège les droits des femmes et de tous les acteurs locaux.

ENGLISH TRANSLATION:

Essi Mansan Séna Chakpla draws inspiration from the people she has the opportunity to work with – especially young people and women. In this month’s Movement Matters column, Essi shares the wisdom of her 21 years of experience working on community-driven development in Togo and tells us more about the work of ONG AIL. 

Sera Bulbul (SB): Can you give us some information about your background, how did you get here?

Essi Mansan Séna Chakpla: Since 2002, I have been working in human and social development through the NGO AIL, with training in office automation, administrative and financial management. I was also trained in several areas of income generating activities (IGA) in order to support young people, especially women, in their process of self-sufficiency and personal development. I have also worked with the Kpalimé town hall on ADJKB-ABK projects and other development projects with development organizations. In 2006, I opened a vocational training center in computer secretarial and network maintenance and I trained 22 young girls and 4 young boys, before closing the center in 2015. I also worked with associations for people with disabilities to support their projects for women with disabilities, aimed at promoting inclusion and sustainable development. Today, I have 21 years of experience in the field of local development, management of SMI/SME, educational and vocational guidance, women’s rights and community discussions. I also opened two professional training centers, the Incubator Center for the Promotion of Entrepreneurship (CIPE) which welcomes young girls who have dropped out of school and young girls and boys for their socio-professional integration.

SB: What inspires you?

Essi: What inspires me the most is the possibility of being able to help and support young people, especially women, through training and development projects. I am very happy to have been able to open vocational training centers to help young people acquire skills and integrate into society. I am also very proud to have contributed to promoting the inclusion of people with disabilities and women’s rights.

SB: What is the situation that women face in Togo?

Essi: In Togo, women constitute 53.7% of the assets against 46.3% for men. They are in the majority in the informal sector (54%), especially in trade, and represent 53.46% of the working population in the agricultural sector. Representation at the administrative, political and opinion leadership levels is very low due to lack of self-confidence, lack of understanding of one’s rights and financial instability.

SB: What kind of work does the NGO AIL do to support women’s rights?

Essi: The NGO AIL to support women’s rights in Togo organizes awareness sessions, training and workshops on women’s rights, promoting gender equality and supporting initiatives aimed at improving socio-economic status. economics of women. The NGO AIL also supports the development of women’s skills and knowledge through training programs and community development projects; we also organize events and awareness campaigns to promote gender equality and women’s rights.

SB: What are the fundamental values of the NGO AIL?

Essi: The fundamental values of the NGO AIL are: respect, justice, equality, solidarity, sharing, tolerance, empowerment of women and sustainable development.

The NGO strives to promote the inclusion, well-being and development of all members of the community, especially women. The NGO is also committed to working with other organizations to achieve its goals and to promoting national and international cooperation and collaboration.

SB: Is the NGO AIL facing difficulties in implementing its work? If so, could you tell me more about it?

Essi: Yes, the NGO AIL faces many difficulties in implementing its work. The main difficulties are related to the low availability of financial and material resources to support its projects and programs. The NGO also faces a lack of qualified personnel for this and difficulties in accessing reliable information and data in the field. Finally, the NGO also faces obstacles related to culture and prejudices that limit the progress of women and prevent them from accessing services and opportunities for their integral and personal development.

SB: When you reflect on your life and work, what are you most proud of?

Essi: I am very proud of my work and my contribution to sustainable development and the empowerment of women in Togo and more specifically of the target groups with whom I work. I am also very proud to have been able to train and support young people so that they can acquire skills and integrate into society. Finally, I am very proud of my contribution to the promotion of women’s rights and the fight against prejudice and discrimination.

SB: When you reflect on your life and work, what are you most proud of?

Essi: I am very proud of my work and my contribution to sustainable development and the empowerment of women in Togo and more specifically of the target groups with whom I work. I am also very proud to have been able to train and support young people so that they can acquire skills and integrate into society. Finally, I am very proud of my contribution to the promotion of women’s rights and the fight against prejudice and discrimination.

SB: How did you find out about the MDPC and what prompted you to join the Movement?

Essi: I got to know MCLD through a structure based in Benin that has been a member of the Beninese chapter since 2018. What pushed me to join the Movement is that I saw an opportunity to better understand the concept of community-led development. community, which is the pillar of sustainable development, and to acquire additional skills to better contribute to the development of my community.

SB: Has the Movement changed your understanding of community-led development?

Essi: Yes, the Movement has helped me better understand community-led development and appreciate its value. The Movement has given me the opportunity to experience the basic principles of community-led development and see how they can be applied for the well-being of local communities and vulnerable people. The Movement has also helped me see how community-led development can be an effective way to promote gender equality and protect women’s rights.

SB: What can MCLD do to better promote women’s rights?

Essi: MCLD can organize training and workshops for its members, leaders of organizations working in the field of women’s rights on women’s rights. May also technically and financially support community development initiatives and projects aimed at improving the socio-economic status of women and may partner with international organizations and TFPs to promote gender equality and women’s rights.

The MCLD can also promote women’s rights by sensitizing local communities on the need to respect and protect women’s rights.

SB: What advice would you give to someone unfamiliar with community-driven development?

Essi: My advice would be to start by learning the basic principles of community-driven development. It is important to understand that community-driven development is a holistic approach that recognizes the role and contribution of local communities and local actors in sustainable development. It is also important to understand that community-driven development is based on a participatory and inclusive approach that respects and protects the rights of women and all local actors.

Essi Mansan Séna Chakpla is responsible for NGO AIL in Kpalimé, Togo, engaged in the promotion of women’s rights, the financial autonomy of women and young girls and to better meet the needs of these marginalized women we have embarked on literacy for women and socio-professional integration so that social inequalities against women are corrected and that our women are fulfilled in the same way as men. ONG AIL specializes in gender and labor promotion.

Contact NGO AIL: ailtogo@yahoo.fr